Premier projet livré de la ZAC Nouveau Saint-Roch, le Belaroïa se dresse en proue de la skyline en recomposition de la gare Montpellier Saint-Roch. Sur une parcelle triangulaire de 1 500 m2, l’architecte Manuelle Gautrand a imaginé un bâtiment de 10 000 m2 imbriquant deux hôtels trois étoiles et quatre étoiles, des logements en accession, un espace de séminaires et un restaurant bistronomique.
L’équipe lauréate en 2011, menée par Bouygues, avait l’ambition d’en faire un lieu de vie plus que de passage en y intégrant de l’habitat, qui n’était pas au programme initial du concours. Dans un environnement dense, dessiner une tour était tentant. Pourtant, le parti pris général a été de produire une forme mixte, adaptée aux volumétries alentours. Le podium « socle actif » du bâtiment abrite tous les accès. Au-dessus, les deux hôtels Golden Tulip (102 chambres) et Campanile (80 chambres) s’entrelacent autour d’une terrasse de 12 à 15 m de hauteur. Posés en couronnement, les 12 logements vendus jusqu’à 8 000 €/m2 – tout de même – bénéficient d’un panorama inédit sur la ville.
Pour l’investisseur Valotel, le pari était audacieux. Un recours sur la hauteur du bâtiment à 50 m – désormais à 34 m – et un autre privé, ont mis le projet en standby pendant quatre ans. Le promoteur des logements est alors parti et le preneur des bureaux a fait faillite. Puis, le terrain a servi d’installation de chantier pour les travaux de la gare… « Le projet a failli capoter plus d’une fois, et le manque à gagner était énorme pour tous ! », nous dit Manuelle Gautrand. Finalement, c’est la commercialisation des logements et la Vefa de l’hôtel, qui ont contribué à absorber les aléas d’un projet à 19M€.
Appelé en 2010 pour la partie hôtellerie-restauration, Pascal Donat, président de Valotel, est quant à lui resté. Il est désormais propriétaire de l’ensemble.